[Prison] Ex-cellule de Vaendre

Châtelet d'entrée

Vaendre arriva devant le cachot. Deux gardes étaient postés devant l'entrée, l'air impassible comme des statues.

"Hum, bonjours messieurs, dit-il prudemment, je suis venu récupérer les effets d'un ancien prisonnier actuellement mort."

"Êtes-vous un parent du prisonnier ?" demanda nonchalamment un des gardes.

"Oui, c'était mon cousin, répondit Vaendre, le regard grave, je n'éprouve d'ailleurs aucun remords, il devait mourir un jour ou l'autre."

Il semblait que le garde avait été surpris de cette cruauté que manifesta Vaendre envers son soi-disant frère défunt et que cela le satisfaisait.

"Dans ce cas, vous pouvez passer", déclara-t-il simplement.

Vaendre s'avança dans les couloirs sombres du cachot et entendit la voix du garde lui dire avant qu'il ne s'éloigne :

"Si vous tentez quoi que ce soit, sachez que vous serez neutralisé et exécuté aussitôt."

Vaendre fut pris d'une certaine appréhension, mais il ajouta tout de même :

"Ne soyez pas ridicule, mon ami, qui oserait rendre leur liberté à ces chiens qui ne méritent que d'être ici ?"

Le garde sembla afficher un sourire satisfait, passant aux yeux de Vaendre comme une grimace amicale. Ce dernier s'avança dans les cachots et trouva dans un endroit reclus et séparé des cellules, les effets personnels qui lui avaient été retirés. Sa tunique, sa cape chaude, sa dague au pommeau de dragon, son arc en bois d'érable sycomore et ses flèches. Tout cela fit monter en lui une pointe de nostalgie et de regret, mais il se hâta, prit ses affaires, et sortit.

Jardins

Salle des tortures

Vaendre fut conduit dans son ex-cellule par pure coïncidence, et y fut jeté comme un vulgaire chien. La porte métallique se referma lourdement avec résonance. Vaendre soupira. Il avait en si peu de temps retrouvé le chemin des oubliettes où avait été dévorée à moitié son âme et son passé. Mais qu'est-ce que la liberté même hors de cette cellule ? Elle n'existait pas.

[Quelques jours plus tard]

Vaendre sentait son ancienne histoire recommencer. Mais cette fois, il décida de se nourrir quand même de la piètre pitance que lui apportait le garde.
Un jour, la porte du cachot s'ouvrit et tout une troupe y entra. Visiblement, Vaendre allait avoir un nouveau colocataire.

Le nouveau prisonnier avait une allure un peu fière et hautaine, ainsi que quelque chose de familier à Vaendre. Sans pouvoir déterminer de quoi il s'agissait, ce dernier tendit l'oreille pour en savoir plus.

Alors le muet, voici ta nouvelle demeure, sans doute à vie, content hein ? J’espère que tu aime la solitude car je crains fort que tu n’aura jamais de visite si ce n’est celle des rats à l’heure du dîner.

Toujours cette fameuse phrase rituelle, chaque fois qu'un prisonnier arrivait. Vaendre s'y était habitué.

Je suis Reldar, votre tortionnaire attitré

On voyait bien que les drows ne faisaient absolument aucun effort afin de rendre le séjour des prisonniers à peu près supportable.

Puis je vous poser une question messire Reldar ? demanda poliment le prisonnier.

Humpf… cela dépend quoi, que souhaitez vous savoir ?

Je me demandai ce qui était inscrit sur le panonceau situé à la droite de ma cellule.

Reldar se dirigea vers le panonceau et lu à haute voix: « Cellule d’Etan Hans ». Sans doute l’ancien locataire.

A ce moment précis, ce fut comme si Vaendre était frappé par la foudre.
Une nuée de souvenirs lui revinrent en mémoire dès qu'il entendit ce nom. Il tenta de se rapprocher du prisonnier alors que Reldar était plus loin...

Près de la cellule de l'inconnu

Le lieutenant encore abasourdi par la surprenante demande de l'imperator entra dans la cellule, saluant Reldar et s'approcha de la cellule du mystérieux individu. Il dormait.

Exaspéré, le lieutenant s'écria "DEBOUT !"

L'inconnu ouvrit un oeil, puis deux et se redressa.

Hum...hum..., fit le garde en se raclant la gorge, par ordre de son Altesse Vlad Tepes Draculea, imperator du royaume d'Arnestil, vous êtes désormais libre !

Près de la cellule de l'inconnu

Vaendre qui dormait fut réveillé par le tonitruement d'un garde. Il se redressa lentement et écouta ce que ce dernier voulait lui dire.

Par ordre de son Altesse Vlad Tepes Draculea, imperator du royaume d'Arnestil, vous êtes désormais libre ! décréta-t-il.

Vaendre fut surpris mais n'en laissa rien paraître. Mais bientôt, il comprit peu à peu le but de cette libération. L'imp...Vlad Tepes Draculea voulait sûrement se servir de lui en échange de sa libération.

Comme il n'avait pas vraiment d'autre choix, il acquiesça en souriant.
Alors que la grille de fer s'ouvrait, Vaendre demanda :

Dites-moi...hum messire, l'imperator m'accorderait-il une faveur ?

Le garde le dévisagea en ronchonnant.

Quel genre de faveur ? rétorqua-t-il sauvagement.

Juste de m'entretenir avec la reine Itzalina, répondit Vaendre.

Son interlocuteur devint blême. Il s'épongea le front, alla quérir un garde proche et lui demanda d'aller porter le message.

Quelques minutes plus tard, le messager revint en disant qu'une entrevue avec la reine était acceptée, mais sous bonne garde.