Orée de la forêt

Hameau "Sentier de Pierre"

Waïtaro avait quitté le hameau après avoir donné une modeste sépulture aux corps déchiquetés et avoir nettoyé son corps et ses vêtements du sang putride avant qu'il ne coagule.
Ainsi il s'en retournait vers la forêt.

Hum, Tarclès ? Pourquoi allons-nous vers la forêt ? Un autre Dive est-il dans les parages ?

Il y a effectivement quelqu'un dans les parages, mais je ne pense pas que ce soit un Dive...

Hum...Et tu dis avec ça que ma tâche de héraut d'ambre ne consiste pas à tuer des innocents ? Hahaha...

Attention, nous sommes proches, reste sur tes gardes, "Tachiku" doit rester à portée de main.

Waïtaro continua à s'enfoncer dans la forêt.

Cabane de Yuri

Rivage du Lac Interdit

Vaendre était soulagé de bénéficier enfin de l'ombre des quelques arbres de la forêt. Il s'assit alors à l'ombre d'un hêtre solidement batti et mangea quelques unes des provisions que lui avait préparé Fkraz. Après cette petite collation, il se remit à marcher sur le sentier rocailleux pour rejoindre la forêt sombre et mystérieuse.

Coeur de la forêt

Entrée de la ville




Les carreaux sifflèrent à ses oreilles, se déplaçant en zig zag afin d’améliorer ses chances de ne pas être touché par un de ces carreaux mortels. Il courrait à en perdre haleine, et à chaque sifflement il priait de ne pas être touché. Ses prières furent entendues et il gagna la sûreté relative des bois indemne.

Prenant le temps de reprendre son souffle, il observait au loin la ville fortifiée, il repensa aux péripéties qu’il avait traversé, son court séjour aux geôles du château. La brève rencontre avec Itzalina dans les jardins, sa fuite de la ville. Mais ce n’était pas là sans doute la fin de son histoire, il devait à présent trouver ce fameux Hector et il n’avait aucune idée de l’endroit où commencer ses recherches. Il pouvait faire une croix sur la ville tant qu’il n’aurait pas laissé quelques jours s’écouler, il fallait se faire oublier. Se retournant vers les bois, tout ce qu’il vit n’était qu’une mer d’arbre, les feuillage formaient une voûte sylvestre, cette forêt semblait immense dans la nuit, presque sans fin, on ne voyait que des arbres à perte de vue. Les maigres rayons de lunes ne parvenant pas à percer cette toiture verte, l’obscurité régnait en maîtresse des lieux. Une brume apparaissait au loin, baignant le sol d’une humidité fertilisante et rafraîchissante.

Étant trop fatigué pour continuer son périple il préféra s’allonger ici même, à l’abri des regards derrière un arbre, il s’assoupit, un repos mérité et réparateur. Cela lui fera le plus grand bien, demain promettait d’être mouvementé.




********************Une nuit passa[i]****************************




Un réveil brutal, un corps gelé et meurtri, voila comment sa journée commençait. Mais si il se réveilla de si tôt c’est qu’il lui semblait avoir entendu un bruit suspect, faisant mine de rien pour ne pas alerter l’éventuel ennemi présent, il s’étira longuement et se frotta les bras et les jambes afin de se réchauffer. La nuit avait été fraîche et ses guenilles ne suffisaient nullement à assurer le maintien de la chaleur corporelle. Quand il n’eu plus aucune occupation valable et que la sensation d’un regard posé sur lui persistait, il scruta alors les environs. Rien, le silence le plus complet, on n’entendait que le son des oiseaux matinaux. Il restait cependant sûr que quelqu’un l’observait, mais il n’arrivait pas à déceler l’individu, ni mouvement, ni autres bruits suspects, pas même une ombre…

Regardant attentivement les alentours, observant les frondaisons, il se maintenait sur ses gardes, tenant fermement la garde métallique froide de l’épée qu’il avait soutiré dans la nuit au garde de l’entrée de la ville. Mais son ennemi ne pouvait être sans faille, et il ferait tôt ou tard une erreur qui le trahirait. Jetant un regard en arrière, il s’aperçut qu’un fleuve le séparait de la plaine de la ville, il ne se rappelait pas l’avoir traversé, ses vêtements étant secs il ne pouvait l’avoir traversé la nage, cherchant du regard il trouva rapidement la réponse à son interrogation, un pont de pierre assurait le passage du fleuve. Revenant à des choses plus importantes, il hésita un moment, ne sachant si il était bien prudent de pénétrait plus à l’intérieur de cette forêt dont la première impression qu’elle faisait à notre héros n’était pas des plus rassurants. Passant outre ce sentiment, il décida tout de même de s’aventurait plus loin à l’intérieur de cette forêt brumeuse, resserrant plus encore la garde de son épée.


Il disparut dans les brumes opaques de la forêt, une pensée se maintenait dans son esprit: Je reviendrai sur les traces de mon passées...