Cabane de Yuri

Yuri rentra rapidement de chez sa majesté Vald Tepes Draculea et emprunta les chemins les moins fréquentés pour ne pas se faire remarquer...Ces endroits étaient vraiment très mal fréquentés...Soit elle passait devant des vieilles dames inquietantes qui lui demandaient l'aumône,soit elle passait devant des personnes qui avaient un peu trop bu...Yuri se cachait pour ne pas se faire voir par ce genre d'individus dangereux....Pourtant il y en a bien un qui la repéra malheureusement... Cet homme d'une trentaine d'année qui en paraissait quarante à cause de l'alcool et d'autres consommations douteuses dont il avait un peu abusé ne savait plus très bien ce qu'il faisait...
Il s'approcha d'elle, et Yuri faillit s'étouffer en sentant son odeur putride d'alcool et de poisson pas frais...Quand elle se retourna pour voir ce qui pouvait avoir une odeur aussi déplaisante,l'homme était derrière elle...Il la fixait avec un regard intéressé et l'aborda sans préliminaire:

-Tu coute combien?dit-il avec sa voix rauque dont l'effet néfaste de l'alcool lui donnait une voix bizare..

-Pardon?répondit-elle n'ayant pas bien compris la question....

-Fais pas ta timide Dit-il en riant de plus belle. Une nuit avec toi ma beauté,ça coute combien?

L'homme la prenait pour une femme douteuse dont le travaille était de satisfaire au moins une nuit un homme pour de l'argent...Le réflexe de Yuri fut de sortir ses dagues:
-Mais pour qui me prenez vous???Dit-elle d'un air offusqué...L'homme s'approchait d'elle pour l'embrasser et enroulait ses bras gras et poilus autours d'elle.... Yuri mit une de ses dagues devant son cou:

-Laissez moi tranquille ou alors il vous en coutera la vie d'oser essayer d'obtenir de moi une nuit! Plus jamais vos mains crasseuses ne toucherons qui que ce soit!L'homme s'écarta de peur et la laissa passser:

-Oh hé ne t'ennerve pas comme ça poupée!J'ai besoin de me satisfaire cette nuit... Dit-il sur un ton niais...

Yuri s'en alla et lui cria:
-Apprenez à faire la différence entre une femme douteuse et un soldat de l'imperator!J'aurais pu vous tuer pour ce que vous avez essayé de me faire!

Elle partit en courent en direction de la foret...




Arrivée devant sa cabane,elle commença à couper du bois pour refaire une échelle...Elle utilisa un bois plus dur et fit quelques finalisation qu'elle n'avait pas pris de temps de faire la dernière fois...En théorie cette fois si elle ne devait pas casser...Quand elle eut finit l'échelle elle la mit en place et commença à monter...L'échelle semblait ne pas se casser sous le poids de Yuri,ce qui était un point positif...Mais quand elle fut arrivée en haut,elle se rendit compte que dans sa cabane il n'y avait...Rien...Le vide total....Même pas un lit...Elle regarda desesperée le ciel par le fenêtre et espérait que l'aménagement de la cabane serait vite finit...Elle était trop fatiguée pour faire tous cela car la dernière fois elle avait été réveillée par le groupe d'elfe noir avant d'avoir totalement récupéré son sommeille....Elle s'allongea paisiblement sur un buisson douillet et essaya de dormir puis quelques minutes plus tard elle s'endormit...

Orée de la forêt

Waïtaro après avoir passé un bon quart d'heure à marcher sous les branches protectrices des arbres arriva dans une petite clairière éclairée par les rayons du soleil, si bien qu'il lui fallut du temps pour s'accomoder à la luminosité.

Ah ! En voilà une belle clairière !

Méfie toi, jeune héraut, je le sens tout proche...

Waïtaro agrippa "Tachiku" d'une main ferme, prêt à toute embuscade. Mais il n'y avait rien.
Il sonda rapidement les lieux, mais il n'y avait aucune trace d'un quelconque ennemi.

Tarclès, tu as vu ? Je ne sens rien d'anormal...

Moi non plus, pourtant j'en ressens bien la présence.

Il faudrait explorer les lieux.

Waïtaro fit posément le tour de la clairière quand son regard fut attiré par une cabane postée en haut d'un hêtre et au pied de l'arbre...une jeune fille endormie !

Merde, je pensais pas que j'allais trouver quelqu'un dans un endroit aussi reculé !

Il ne faut pas que cette jeune fille découvre ton secret ! Ou bien alors elle pourrait le révéler au monde extérieur !

C'est aussi ce que je pense...Bon sang ! J'espère que le Dive ne va pas se montrer...pas maintenant !

Evidemment, ce fut le meilleur moment que la fille choisit pour se réveiller.

Yuri avait très bien dormi et n'était plus fatiguée à présent...Elle se réveilla dans un baillement puis s'étira...Elle se frotta les yeux avec la paume de ses mains puis ouvrit les yeux...Elle sursauta et tomba dans le buisson à la vue de deux yeux qui la fixaient...*Houla c'est quoi ça?* pensa-t-elle...Elle sortit du buisson à quatre pâte puis se releva...Devant elle,se trouvait un humain...Un humain,avec des cheveux balncs et de jolis yeux et à la peau clair et il était élancée...Il n'avait pas l'air bien méchant mais Yuri était méfiante..Elle ne s'attendait pas à voir un individu de la sorte à son réveille...Elle resta muette un petit moment et prépara sa main sur sa dague au cas d'un éventuel problème...Elle fixa le jeune homme qui semblait manifestement être croyant vu le symbole qu'on pouvait voir sur sa veste...Elle dévisagea le jeun homme de haut en bas puis de bas en haut...Et entrepris de faire sa connaissance car il l'intriguait un peu...

-Bonjour!Puis-je savoir ce que vous faites dans les environs?Demanda-elle un peu sèchement...

Waïtaro tourna son attention vers la jeune fille qu'il avait quittée des yeux un instant, puis la toisa avec un soupçon d'anxiété.
Il ne répondit pas à sa question.

Euh...Tarclès, qu'est-ce que je dois faire ? Je ne peux pas lui faire part de ma mission...

Non, dis lui simplement que tu te promènes et demande lui ce qu'elle fait ici.

Je me promenais par là, et vous que faites vous ici ?

Des pas silencieux s'hasardèrent dans les bois. Trois hommes, traquant
celui qui avait abattu leur chef. Tous, servants du Père de tous les
maux, portaient des blessures rituelles visant à éveiller leurs sens.
Pourtant, à présent, à la colère se mêlait un doute pesant...
- Par sa Divine Pestilence, comment a-t-il fait pour abattre Sraat !
- C'est vrai, il était le plus rapide de notre troupe !

Le troisième homme, plus âgé, se mit à grogner. Bien sûr, Sraat était un meurtrier efficace, mais il n'avait rien d'un génie, et n'importe quelle embuscade ou esprit aiguisée aurait pu en venir à bout. Aussi sans se retourner, il s'adressa d'un ton rauque aux deux autres derrière lui.
- Surveillez votre langue ! Ou je vous la coupe ! Sraat aurait du savoir à quoi s'attendre en s'éloignant de notre troupe. Qui plus est...
Il remarqua des traces de pas sur le sol.
- ... notre homme n'est plus très loin.
Les trois tueurs se mirent à sourir, et dégainèrent leurs armes. Avant de sombrer dans un silence plat, leur supérieur lança discrètement, massue à la main ;
- N'oubliez pas que c'est peut-être un sorcier. Aussi il faudra faire vite.

Les deux autre acquiescèrent, et Boorsk se répéta, victorieux ; "Père Nécrose sera fier de moi. Père Nécrose sera fier de moi. Père Nécrose sera fier de moi..."

Ils n'avaient pas d'armes à distance, mais leur excitation monta encore d'un cran devant la cabane, et ils entreprirent de se séparer pour la prendre de tous sens. Au moment de s'élancer, l'un d'eux s'écria.
- POUR SA DIVINE NÉCROSE !!!
"Imbécile !!!" pensa Boorsk sans arrêter sa charge. "Il vient de signer notre arrêt de mort..."

Au regard du jeun homme elle savait qu'il mentait et qu'il n'était pas là pour une simple balade... Et ce n'était pas qu'une simple intuition féminine...Son regard montrait de l'inquietude... Et elle en pensait pas être la cause de ce regard ou du moins pas totalement....En le regardant elle commençait à stresser aussi,à croire que c'était contagieux...Elle leva les yeux au ciel pour ne plus voir son regard qui la troublait mais ne pouvait arrêter de présentire quelque chose de mauvais...AU loing elle entendit des gens parler,elle mit la mains sur la bouche du jeun homme et le regarda:
-PAs un bruit je crois entendre des gens arriver,ne bougez pas,ils se raprochent... chuchottat-elle
Elle tendit l'oreille pour mieux entendre mais comprenait mal de quoi ils parlaient puis elles les vit arriver,à croire qu'ils n'avaient même pas vus la présence de Yuri et le jeune homme avec elle...
-Je crois comprendre ce qui vous traquacait... Dit-elle en observant bien les hommes devent elle qui semblaient bizares...
Elle ne comprit aps pourquoi ils encerclaient sa maison...
Elle sortit rapidement ses dagues et s'approcha des hommes qui semblaient ne pas les avoir vus...
-Dit donc c'est ma cabane que vous cherchez à prendre d'assaut là! Dit-elle d'une voix énervée...
-Puis-je savoir ce que vous voulez?car je doute que vous el trouviez dans ma cabane!Elle est malheureusement vide...Demanda-t-elle d'un thon ironique.
-Alors vous allez laisser ma cabane tranquil si non vous allez sentir mes dagues froides sur vos cous brulants de peur... Dit-elle d'une voix ferme et menacente et en pointant les trois jeunes hommes avec ses dagues...

Le vieux Boorsk s'arrêta et éclata de rire. Comment cette fille espérait-elle tenir trois hommes à distance avec ses dagues ?.. L'un d'eux était à sa gauche, l'autre à droite, et lui en face. Il fit un pas en avant pour s'expliquer.
- Madame, miiille excuses pour cette intrusion
Et sa voix était chargée de sarcasme.
- Nous sommes à la recherche d'un homme dont nous n'avons pas la moindre description.
Il réfléchit un moment, pensant à la blessure de Sraat, ajoutant;
- Sûrement armée d'une lance !

Imperceptiblement, les deux autres hommes s'étaient approchés de quelques pas vers Yuri, et jetaient sur elle des regards carnivores. Boorsk caressa la cicatrice zébrant sa joue.
- Vous m'avez l'air pleine de vigueur, mademoiselle. Je suis certain que même si vous ne cachez personne dans cette cabane... votre sang saura plaire à notre Dieu...
Et les trois hommes s'élancèrent vers Yuri, armes prêtes à frapper.
"Elle n'a aucune chance" pensa Boorsk. Même armée de pouvoirs de l'art ou d'illusion, elle ne pourrait rien contre trois hommes.

Devant cette jeune femme, le chef improvisé de la troupe en avait même oublié l'homme qu'ils poursuivaient...

Waïtaro vit cela et resta perplexe.

Tarclès ? M'autorises-tu à corriger ces impudents ?

Ce n'est pas dans ta mission, mais ceux-ci veulent l'offrir en sacrifice, c'est aussi gênant que si un Dive attaquait cette jeune fille...

Alors que la fête commence !

Messieurs, déclara-t-il d'une voix forte, votre bataille ne me regarde pas, mais mon impartialité a des limites !

Waïtaro s'élança, Tachiku à la main. La chaîne s'échappa et tournoya dans les airs jusqu'à atteindre le coeur d'un des hommes qui s'écroula, la poitrine ensanglantée.
Un autre, courut vers Waïtaro, arme à la main...et reçut un coup de poing dans l'abdomen.
Il n'eut pas le temps de répliquer que la lame de Tachiku s'abattit sur son crâne.
Le troisième homme qui était plus vieux hésita, mais Waïtaro s'élança vers lui avec sauvagerie.
L'homme saisit son arme, esquiva l'attaque de Waïtaro, et la planta dans l'épaule de ce dernier.
Croyant que cela l'avait arrêté, il baissa sa garde, mais Waïtaro pivota, leva Tachiku et il trancha sans pitié la gorge de l'impie.

Boorsk s'écroula au sol sans porter ses mains à sa gorge. Il savait que c'était inutile, et malgré ses souffrances acceptait pleinement son destin. Se tordant au sol dans l'agonie, il concentra toutes ses forces pour cracher ses dernières paroles.
- Vos morts seront... belles.... harg !
Et le sang gicla de sa bouche alors que ses yeux se révulsèrent.
Les trois hommes étaient à peine en armure de cuir sous une tunique. Leurs armes étaient celles de simples dévots ne faisant pas partie de l'armée d'Hexxal, mais bien de ses sous-fifres.

Le motif de ces tueries chaotiques était la foi en un prophète maudit que tous nommaient Le Père de tous les Maux, ou l'Immortel. Ces hommes voulaient prouver leur foi, ou aquérir des richesses qui leur permettraient de devenir membre de la garde - ou encore de l'élite - du Culte des Morts.

Yuri regarda avec horreur les corps des trois hommes jonchant sur le sol... Elle pensait à leur famille,leurs amis qui sans doute allaient être très triste en sachant qu'ils étaient morts...Alors qu'elle n'avait même pas de famille ni d'ami... Elle avait pitié d'eux mais ils l'avaient cherchés...

Pourquoi fallait-il toujours que les hommes fassent la guerre?Ne pouvaient-ils pas vivre heureux tous ensemble?La haine...C'était sans doute la plus grande raison des guerres... La haine est un poison dans nos âme...Et dans certaines plus que d'autre...Dans celle de Yuri il n'y en avait pas...Elle en voulait à son peuple de haïr les autres peuples mais il n'était certainement pas la premier ni le dernier peuple à haïr les autres...Yuri ne savais pas comment redonner de l'amour aux gens et ça la traquaçait de plus en plus...Elle ne devait pas s'en vouloir pour leur mort car c'étaient eux ou elle mais elle se sentait quand même coupable...Pourtant ce n'était certainement pas les dernières personnes qui allaient mourrir sous ses yeux et ce n'était pas la première mais c'était la première fois que des gens avaient étés tués sous ses yeux...Ca fait toujours bizare quand on est confronté à la mort pour la première fois...Avant on se dit que tout est rose et que tous le monde vivra heureux pour l'éternité avec de beaux enfants...Mais c'est l'or de la première fois qu'on se rend compte que les gens meurent,certaines personnes plus doucement et d'autres plus tragiquement...Mais ce ce qui est encore encore plus horrible c'est de se dire que ça aurait pu être sois...Yuri se cacha les yeux pour ne plus voir cette horreur et ne plus penser à tous ça puis elle alla remercier le jeun homme:

-Je vous remercie de m'avoir sauvé la vie,sans vous ej serais peut-être déjà mort...Dit-elle avec un sourire.

Je ne puis accepter votre gratitude, répondit-il froidement.

Puis Waïtaro se détourna de la jeune fille.
Il sonda à nouveau les lieux mais ne repéra aucune présence.

Dis moi, es-tu sûr que le Dive n'était pas parmi eux ?

Plus que sûr. S'il était parmi eux, je l'aurais senti.

Mais j'ai aussi une drôle de sensation, le Dive aurait-il attendu qu'on tue ces hommes ?

Cela m'étonnerait, les Dive se chargent seuls de tuer les gens et c'est pour cela qu'ils sont dangereux pour l'équilibre du monde.

Je pense qu'il attend que nous baissions notre garde pour...

Waïtaro s'interrompit, son visage s'assombrit et se crispa. Il se tourna vivement vers la fille en hurlant :

ATTENTION !!!

Il y eut une énorme détonation et une explosion au milieu de la clairière. Waïtaro protégea la jeune fille de son corps.
Alors, une silhouette apparut. Une sorte de canidé humain qui huma l'air puis ouvrit sa bouche, dévoilant une multitude de crocs.

Oh non ! Il ne manquait plus que lui !!!

Yuri voulait poser une question au jeun homme au sujet des trois hommes qu'il avait tué... Cet homme lui semblait de plus en plus mystérieux....Elle le fixait intriguée quand soudain...elle eut un frisson dans le dos et un mauvais présentiment quand elle entendit « CRAK! BAAAAM » c'était un bruit bizarre qui provenait directement de sa cabane... C'était comme si elle s'était cassée...Cela la fit sursauter...Elle se retourna précipitamment et fixa sa maison avec un air horrifié...On aurait pu caricaturé la tête qu'elle faisait en lui dessinant les yeux sortis des orbites tellement elle était horrifiée....Elle avait du dégout,de la tristesse et de la haine...Une bête inconnue se trouvait en pleins milieu de sa cabane et c'était ce qui l'avait cassé!Des journées de travaille acharnées venaient d'être gâchées en l'espace d'une seconde...Et qui plus est par une bête immonde et poilue qui ne ressemblait à rien....

-OH!!!!!!!!!!!J'EN AI MARRE C'EST QUOI CETTE AFFREUSE BESTIOLE QUI VIENT DE RUINER DES HEURES ET DES JOURS DE TRAVAILLE ENTIERS EN ME CASSANT MON SEUL ABRIT???????Hurlait-elle dans une crise d'hystérie...Elle était à la limite de tomber dans les pommes...

-JE HAIE LES BÊTES POILUES ET PAS BELLES!!!!! Cria-t-elle...
Quand la bête s'approcha,Yuri eut peur...La bête était beaucoup plus terrifiante de près et lui faisait peur...Ca ne sresselblait à rien d'existant sur terre...Cette bête devait être un objet de satan... C'était fou de se trouver avec ça en face de sois...Son réfflexe eut été de se cacher derrière le jeun homme qui était à coté d'elle...Elle s'aggripa à lui comme une fille en detresse qui ne sait même pas combattre et qui a besoin de son pro-chevalier pour la sauver...
-Ne me laissez pas toute seule je vous en supplie.Demanda-t-elle avec une voix douce...

Waïtaro sentit la jeune fille s'agripper à lui. Bon sang ! Ce n'était pas le moment pour cela. Il se dégagea vivement et s'écria.

Recule immédiatement si tu tiens à la vie !

L'énorme canidé se dévoila alors entièrement. Crocs longs ensanglantés, pelage sombre, il traînait derrière lui un humain qui hurlait au secours.
Alors comme pour vouloir intimider Waïtaro, la bête se saisit de l'humain qu'elle traînait et sans écouter les supplications de ce dernier, lui croqua la tête.
Waïtaro fronça les sourcils. Il était dans une horrible situation qui le partageait entre combattre ce Dive ou empêcher la jeune fille de rester là car personne ne devrait connaître son secret.
Il fut tiré de ses pensées lorsque la bête se mit à engloutir le corps tout entier.
Le sang dégoulinait de ses babines et des morceaux de tripes ornaient de façon imonde sa bouche. Quelques organes tombaient ça et là et tout cela formait une atroce dégustation humaine.

Laisser cela à la vue d'un humain pourrait le traumatiser à vie, mais Waïtaro laissa priorité à sa mission.

Eh bien ! On dirait que je me trouve en face de Sharabur, les Crocs de l'enfer, n'est-ce pas ?

La bête leva la tête, une lueur d'avidité passa dans ses yeux et dans ses grognements haletants, une voix horrible et altérée s'éleva :

GNNNIAAAAARG ! Qui es-tu pour oser t'adresser à moi ?
Ce spectacle ne te traumatise-t-il pas ?

J'en ai vu bien d'autres, ne t'en fais pas !

La bête interrompit ses halètements. Et la lueur d'avidité, fit place à la lueur d'appréhension.

Tu...tu serais...?

Oui je le suis, répondit Waïtaro ne voulant pas dévoiler sa véritable identité à la jeune fille, et crois moi, ton existence va en prendre un coup !

La bête resta figée un instant, puis se reprit et la lueur d'appréhension s'effaça pour laisser de nouveau place à la lueur d'avidité.

GNNNIAAAHAHAHA ! Ce n'est pas ce que tu es ou ce que tu fais qui va m'empêcher de te dévorer, et après je dévorerai la jolie petite demoiselle derrière toi, sa chair doit-être tendre !

N'y pense même pas !

Même si cela me réjouirai beaucoup, vu qu'elle connaît mon secret...pensa-t-il.

Yuri avait reculé comme lui avait demandé le jeun homme...Elle fut horrifiée de voir la méchante bête dévorer un innocent petit humain...Ses yeux étaient grands ouverts quand il dévora la tête du jeun homme...Quand elle vit que celle si s'apprêtait à manger le reste elle mit ses mains devant ses yeux pour ne pas voir l'atroce scène....Elle était assez peureuse quand même et cela était mauvais...Pour servir Vlad il ne fallait pas avoir peur de la mort et du sang...Si non c'était la mort assurée...Finalement à la fin de l'horrible spectacle elle retira ses mains et regarda sans la moindre lueur de peur dans les yeux...La peur était un instinct commun que les gens avaient à la vue de choses nouvelles ou qu'on ne voyait pas souvent,comme cette vieille crainte des vampires dont les enfants étaient touchés ou alors une crainte encore plus proche de tous le monde,celle de Dieu(une crainte que Yuri avait du mal à comprendre vu qu'elle ne croyait qu'en l'amour)...Désormais,yuri devrait essayer de se passer de cet instinct qui bien souvent s'avérait inutile et plus un handicape qu'autre chose...

De loin elle écoutait avec attention la discutions du jeun homme et de la grosse bébête...Une partie de la discutions l'intrigua particulièrement....

Tu...tu serais...?

Oui je le suis, et crois moi, ton existence va en prendre un coup

Yuri fixa le jeun homme sur qui elle se posait tant de question et surtout celle là....Elle eut bien envie de crier « Hé toi,mais qui es tu réellement? » mais elle se garda de le faire..Après tout s'il ne voulait pas le dire c'est qu'il y avait une raison...Il ne fallait pas toujours forcer les gens à dire ce qu'ils ne veulent pas...Et puis,si ils devenaient amis,elle l'apprendrait surement tôt ou tard....N'empêche que leur discutions avait aiguisée sa curiosité...Quand le combat allait commencer elle ne se ménagea pas...Elle balança rapidement pleins de shuriken sur le monstre,tellement rapidement qu'il ne put même pas les voir arriver...Puis elle s'approcha en courent de lui,ses dagues à la main:

-Tu vas mourir affreuse bébête!!!Et tu vas regretter d'être un jour apparu dans ma cabane!!!! Dit-elle plus énervée que jamais...

Waïtaro entendit la jeune fille crier et s'élancer vers Sharabur. Ce dernier ouvrit de grands yeux comme un enfant devant un paquet de friandises.

ROOOH ! La chair fraîche vient à moi ! C'est formidable ! dit-il en se débarassant d'un geste vif des shurikens qui avaient percé sa peau mais qui pourtant ne lui avaient arraché aucune souffrance, même infime.

Waïtaro eut une expression de terreur. Il bondit et, alors que la bête et la jeune fille allaient entrer en collision, se dressa devant la jeune fille, face au monstre qui chargeait.
Il n'eut pas le temps de répliquer que la patte de ce dernier s'abattit sur son épaule et y creusa une profonde entaille dont jaillit du sang comme une fontaine.
Waïtaro ne laissa pas le monstre aller plus loin et se dégagea de son étreinte d'un coup de pied.

Son épaule ensanglantée était pour lui un désavantage. Il se tourna vers la jeune fille, luttant contre la douleur pour articuler des mots.

Quoi qu'il arrive ne bouge pas et n'intervient pas ! lui ordonna-t-il.

Puis il se tourna vers le monstre.

Le...combat n'est pas terminé, les Crocs des Enfers ! Ce n'est pas cette r...ridicule estafilade qui m'arrêtera...

GHAHAHAHAAHAA ! En réalité, je voulais goûter à la chair de cette jeune demoiselle, mais cela ne me coûtera rien de déguster la tienne en premier, NIAHAHAHAHAHAR !

Sans un mot, Waïtaro sortit gracieusement Tachiku, sa lance d'armes à chaîne et s'élança vers le monstre. Ce dernier chargea également.

Alors dans un élan plus que gracieux, la chaîne s'échappa et le tranchant de la lance tournoya dans les airs en un ballet de chaînes confondue jusqu'à ce qu'il transperce la jambe de la bête qui stoppa sa charge, ne pouvant plus courir. Vivement la chaîne se rétracta et continua de tournoyer gracieusement dans les airs sous les mouvements de Waïtaro qui tenait le manche.

La bête finit par surmonter son handicap et se remit à la charge en boitant. Elle tentait de repérer le bout de la lance parmi les innombrables chaînes (qui n'en n'était qu'une seule très longue en réalité) mais chaque fois elle le perdait de vue. Déterminée, elle poursuivit sa charge sans faire attention au tranchant de la lance qui lui l'entrava en lui coupant le bras droit.

A ce moment la bête hurla de douleur.

Waïtaro ne lui laissa pas le temps de réagir et le tranchant de la lance s'élança jusqu'à pourfendre le coeur de la bête.

Celle-ci interrompit son cri, leva les yeux et, le regard empli de haine articula :

Es...espèce de...je...je vais...te...te...

N'ayant plus assez de force pour parler, elle lança un regard meurtrier à Waïtaro puis s'écroula, baignant dans son propre sang.

Waïtaro resta immobile dans sa posture menaçante, face au cadavre qui dépérissait.

Puis il fit quelque chose de nettement moins chevaleresque : il tomba à genoux, sa blessure étant profonde et douloureuse.

Quand elle vit le peu d'effet qui firent ses Shuriken elle fut déçue mais très impressionnée et plus décidée que jamais à tuer cette bête... Elle était pleine de rage,tant, qu'elle en tremblait et aurait pu tout casser...

Sa cabane détruite si facilement sous ses propres yeux et sans aucune résistance était presque un pêcher... Et sans doute plus par fierté et pour se venger, elle se jura de tuer la bête elle-même... Mais autant le dire sincèrement, elle n'était qu'une femme elfe...Sexistes comme paroles de dire cela, car on a connu des femmes bien plus forte que les hommes...Ou sûrement est-ce une façon pudique de masquer son échec en mettant cela sur le dos de sa race, mais les hommes... Oui les hommes... Ils naissent avec une plus grande force que les femmes... Peut-être a-t-elle une idée préconçue et que les hommes font juste plus d'entrainement, mais elle pensait que si l'on mettait la femme la plus forte face à l'homme le plus fort... Ce serait l'homme qui gagnerait... Il faudrait faire un test pour être sûr, mais pour l'instant elle restait sur cette idée.

Une attaque au corps à corps était le seul moyen pour elle de vraiment se défouler et de faire ressentir sa rage... Alors prise de folie, sa paire de dague à la main, elle s'élança à toute vitesse et sans réflexion pour donner un des coup les plus fort qu'elle aurait pu donner à la bête... Et elle était proche ! Si proche de son but ! Quand Waïtaro... Se mit sur son chemin... Elle faillit le découper, si elle ne l'eut pas vu s'élancer... Mais heureusement, elle se stoppa à temps et ne le toucha pas et elle soupira... Le plus gros dégât qu'elle fit c'est de lui déchirer sa tunique...

Elle recula pour laisser le jeune homme attaquer... Et passionnée par le combat, elle observa les moindres détails, stressant pour l'issue du combat, mais ne bougeant pas... Elle regardait de loin comme paralysée, seule sa tête pouvait bouger de la droite vers la gauche, de haut en bas... Quel combat acharné ils menaient tout deux, chacun luttait pour la survie qui était incertaine... Son cœur battait à tout vitesse dans sa poitrine et la mort d'un des deux était proche, mais le combat semblait durer en longueur et l'odeur du sang qui coulait à flot se faisait de plus en plus forte...

Après un palpitant combat... Waïtaro donna un coup fatale à la bête qui tomba raide morte. Yuri soupira de joie... Elle voulut courir pour féliciter le vainqueur, mais elle eut à peine le temps de s'approcher que celui-ci se retrouva par terre... Elle le regarda avec des grands yeux et faillit crier mais ce n'était certes pas une solution à son cas... Était-il mort ou seulement fatigué et blessé ? La jeune fille le fixa intensément et dévisagea ses blessures qui étaient grandes, puis posa sa main sur son cœur... Celui-ci semblait battre, mais assez rapidement... Cela montrait juste qu'il avait fait des efforts... Elle lui adressa ces paroles avec une voix douce :

-Vous allez bien ? Vous m'avez fait peur ! J'ai bien cru que la bête vous avait eu... Dit-elle avec un sourire et elle lui fit une caresse amicale à la joue.

Waïtaro, affaibli, entendit ses dernières paroles et s'exclama mentalement :

Non mais quelle idiote celle-là, bien sûr qu'elle m'a eu la "bête" et à cause de quoi justement ? De l'idiotie de cette fille de s'élancer dans un combat contre un type d'adversaire auquel elle n'est même pas préparée !

Il tenta désespérément de concentrer son pouvoir pour faire cicatriser la plaie sanglante de son épaule, souvenir "tranchant" de Sharabur, mais en vain.
N'ayant plus assez d'énergie il sombra dans l'inconscience.

Yuri était désespérée, il ne répondait pas. Il bougeait faiblement. Elle sentait la mort qui approchait pour lui et cette idée ne lui plaisait guère... Elle sentait qu'elle importunait Waitaro, pourtant ce n'était pas le but. Elle était consciente que tout cela était de sa faute et elle s'en voulait. Si seulement il n'avait pas empêché la bette de tuer Yuri, tout cela ne serait pas arrivé... De plus, ça n'aurait pas été une perte, vu que personne sur terre ne l'aimait et elle ne servait à rien, aucun rang ni de réel but dans la vie, ou alors surement des douces idées de débutants qui voient tout en rose et qui imagine que de leurs seuls mains, ils pourraient changer le monde... Ah quelle belle illusion de la jeunesse !

Après un petit temps de réflexion sur sa vie et un moment d'égarement, elle revint à la réalité et décida d'utiliser son pouvoir d'artiseuse. Surement pas très efficace, car c'était la première fois qu'elle l'utilisait, mais il fallait bien un début à tout ! Elle tenta une première fois de le soigner, mais elle ne réussit pas. Elle fixa le jeune homme d'un air désespéré et niais. Elle ne savait pas utiliser son pouvoir... Puis elle pensa à la vieille dame... Oui, la vieille... La seule personne à l'avoir aimée un jour sur terre... Dans les moments difficiles, c'était son seul moyen de réconfort. L'image de cette femme était la seule chose qui pouvait redonner du sourire à Yuri...

Au bout de quelques minutes, elle se réveilla et en ouvrant les yeux, elle sursauta... Devant eux se trouvait un artiseur. Visiblement celui-ci avait entendu l'appel de Yuri ou alors était-il arrivé ici par hasard. Quoi qu'il en soit, c'était une bonne chose ou du moins cela semblait l'être... Elle le dévisagea et essaya de voir à qui elle avait affaire... Il était beau, grand, un style incroyable! Un peu secouée, elle avait du mal à se rappeler ce qui était arrivé précédemment et se demandait bien pourquoi il était là. Elle ferma les yeux pour essayer de re-visualiser la scène et voir si elle l'avait vu avant... De vagues souvenirs lui revinrent, mais rien à l'égard de cet homme... Malheureusement, quand elle re-ouvrit les yeux, celui-ci n'était plus là ; elle ne l'avait même pas entendu partir ! C'était comme s'il s'était volatilisé d'un coup. Intriguée par cette rencontre, elle y repensa pendant quelques instant. Puis elle se releva tranquillement. Elle regarda son compagnon qui était totalement guérit, ses blessures s'étaient toutes refermée surement grâce à l'artiseur. Il semblait dormir paisiblement donc, elle s'en alla sans dire un mot. Elle ne jugea pas utile de le réveiller pour rien, il valait mieux qu'il dorme encore pour récupérer, et surement un jour leurs chemins se recroiseraient.


Taverne aux milles plaisirs

Waïtaro émergea du monde d'arabesques mystérieux et de chuchotements obscurs où il avait sombré. Immobile, les yeux fermés, il tenta d'analyser sa situation.

Le sol était herbeux ce qui signifiait qu'il se trouvait en pleine nature. Le chant lyrique des oiseaux lui permit bien vite de déduire qu'il se trouvait en pleine forêt et non en campagne.

Que s'était-il donc passé ? Waïtaro plongea une nouvelle fois dans sa mémoire et subitement, les souvenirs jaillirent en lui.
La forêt ! La jeune fille ! Sharabur ! La blessure que ce dernier lui avait causée !
Il se mit aussitôt à analyser les environs mais ne ressentit la présence de personne. Il voulut alors s'analyser lui-même, pourtant aucun mal, aucune douleur...ni même aucune blessure ne se présentèrent.

Lentement et prudemment, il se redressa reprenant le contrôle de ses membres, puis enfin ouvrit les yeux.
Sa vision resta floue un moment puis se concrétisa, faisant apparaître une luxuriante forêt.
Forêt...déserte ! La jeune fille s'était volatilisée, les restes de sa cabanes gisaient sur le sol, les cadavres des nécro-adeptes pourrissaient au soleil et commençaient à sentir.
Waïtaro se dévêtit et examina sa blessure. Disparue bien sûr ! Seul un artiseur aurait pu la soigner, sûrement la jeune fille ou quelqu'un qui l'avait aidée.
Peu importe, cela n'influerait pas sur sa mission.

...Tarclès ?

Oui

Ah, tu es là !

Si tu arrives à m'entendre, c'est sûrement le cas...

Waïtaro soupira. Il avait contrarié Tarclès.

Bien dormi ? demanda Tarclès.

C'est bon j'ai compris ! rétorqua aussitôt Waïtaro.

Un héraut d'ambre de ton niveau ne devrait succomber à une si piètre blessure !

Succomber...succomber...J'ai juste fait un petit somme

Un PETIT somme ? Tu as dormi environ trois heures !

Ah ?

Ne fais pas l'imbécile, tu as pris beaucoup de retard ! Reprends immédiatement la mission ! ordonna Tarclès.

Bien maître..., répliqua Waïtaro, sarcastique.

Waïtaro se leva. Son corps était engourdi. Il se rhabilla, puis se remit en route.

Vieille Auberge